060 - Tiens, et si je faisais sous un autre angle? - Valentine de Villemeur

 
 

La valeur n’attendant pas le nombre des années, Valentine de Villemeur n’a pas trainé pour faire parler de son travail par delà les frontières. Entre expositions en Grèce et interviews au Japon, nous avons réussi à nous poser entre Dublin et Paris pour parler, entre autres, de l’Italie. Et de photographie, beaucoup.

Dans cet épisode, on parle :

  • d’argentique,

  • de la vie quotidienne,

  • de travailler son regard,

  • d’avoir de l'intention,

  • de faire ses propres tirages,

  • de ralentir et de prendre son temps,

  • de casser les règles,

  • de travailler sur des séries,

  • d’y aller à fond,

  • de ce qui a déjà été fait et refait,

  • d’un de mes sites web préférés,

  • de la bonne recette pour être publiée,

  • mais surtout, on va parler de de photographier ceux qui photographient pendant qu’ils photographient ce qui est trop photographié.

Bienvenue dans l'oeil de Valentine de Villemeur.


A propos de l’invitée: Valentine de Villemeur

Site web - Instagram

 
 
 
 


LEGOS DE L'ÉPISODE:

  • Mon travail se base sur la recherche d’histoires, de moments et de scènes de la vie quotidienne.

  • Pendant un moment j’osais à peine faire deux photos de la même scène en argentique parce que j’avais peur d’utiliser toute ma pellicule.

  • Quand je shootais en numérique, je faisais 35 photos de la même chose et en fait je ne réfléchissais pas. Je me disais qu’il y en avait bien une qui va être bonne, donc je m’en fiche, je fais plein de photos. Et je ne travaillais pas assez mon regard.

  • A un moment je me suis dit il faut que je shoote à l’argentique, comme ça… je donne plus d’intention à mon travail.

  • Moi, ça m’a permis de tout déconstruire en fait, j’ai appris une certaine technique en numérique et j’ai l’impression que l’argentique c’est totalement l’inverse.

  • Je sens que je photographie avec plus d’intention et que je réfléchis plus à ce que je vais photographier.

  • (Sur le fait de faire ses propres tirages - NDLR) Aujourd'hui, on voit nos photos à travers nos écrans, à travers Instagram, et justement passer du temps hors écran c’est vraiment magique parce qu’on voit apparaitre sa propre photo.

  • L’argentique m’a permis de prendre du temps et de redécouvrir la photo.

  • En numérique, il faut poster tout le temps sur Instagram et faire plein de photos, justement l’argentique m’a permis de me poser et de me dire “c’est pas grave, on s’en fiche si on ne poste pas tous les jours, on s’en fiche si on ne fait que deux photos au lieu de 40, ce qui compte c’est le résultat”.

  • Le fait de ralentir fait que les photos sont bien.

  • Comment faire pour que les images se parlent entre elles? Parce qu’une photo individuelle c’est très beau… mais comment raconter quelque chose?

  • Je me dis “OK les photos sont belles, mais comment ça pourrait marcher pour un livre un jour? “

  • J’aurai peut être jamais cette opportunité à nouveau, donc autant y aller à fond.

  • (Sur sa série à Naples - NDLR) C’est un peu le mélange où eux sont fiers, et moi j’ose, donc ça marche.

  • Une fois qu’on a la technique, c’est important de casser ça et de faire justement l’inverse.

  • Tiens, et si je faisais sous un autre angle?

  • J’adore prendre les gens de dos, il y a toujours des détails qu’on ne voit pas et on fait plus attention aux expressions… c’est venu de ça de changer d’angle.

  • On s’en fiche que plein de photographes l’aient déjà fait, il faut que je le fasse aussi et que j’apporte mon propre point de vue.

  • Si tu vois quelque chose avec plein de gens qui photographient fais demi tour et prends les gens qui font la photo.

  • J’aime bien la répétition.

  • Je suis la personne qui, même quand elle va au supermarché, a son appareil avec elle au cas où… comme je photographie mon quotidien, j’ai envie d’à tout moment être prête à avoir une photo.

  • Il y a plein de photos que j’ai ratées, et plein de photos que j’ai réussi parce que j’avais mon appareil avec moi.

  • A force, on photographie un peu la même chose et on est attiré par ces mêmes choses.

  • Je suis plus à l’aise derrière l’appareil que devant.

  • Pour l'instant malheureusement je n’en vis pas… après oui mon coeur de métier ça serait photo de rue et documentaire, et c’est vrai que je vais plus chercher à participer à des compétitions, des festivals de photo, et j’ai l’impression que c’est ça qui marche aussi.

  • Ce que je conseille (pour être publié ou exposé - NDLR) c’est de commencer par des petites institutions qui n’ont pas autant d’adhérents à chaque appel à candidature.

  • Les réseaux sociaux, c’est très important en tant que photographe pour être connu, pour être visible, et pour aller chercher les opportunités.

  • En tant que jeune photographe, ce genre d’expérience (négative - NDLR), il faut le prendre comme une leçon, et justement ça prépare pour la prochaine fois à se dire “qu’est ce que je peux faire différemment?”

DANS CET ÉPISODE, ON PARLE DE:

  • Ces photos:

 
 

A propos du Podcast:

Hôte: Julien Pasternak - Instagram - LinkedIn - Clubhouse

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Générique d'intro: Joakim Karud (https://soundcloud.com/joakimkarud) 

Générique de fin: Dyalla Swain (http://soundcloud.com/dyallas)

 
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