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En finir avec le syndrome de l’imposteur

 
 

Soyons honnêtes, nombreux sont les photographes qui travaillent aujourd’hui sans avoir de formation formelle en photographie, mais l’accès à l’information dont nous bénéficions depuis près de 10 ans est sans commune mesure avec ce qui a existé précédemment, et la plupart des personnes qui complexent aujourd'hui en savent plus sur les différents aspects de la photographie que les pros d’il y a à peine 50 ans.

Et pourtant, cette absence de formation contribue à délégitimer beaucoup de photographes qui mériteraient d’avoir une bien meilleure estime d’eux-même et de leur travail. Entendons nous bien, je ne parle pas ici des influenceurs qui font passer un faible bagage technique pour une quelconque compétence. Je parle de ceux qui font de la photo pour la joie de créer une image, tout en continuant de se former et d'explorer les moyens d’exprimer ce qu’ils voient et ressentent à leur manière, sans forcément singer une technique plus ou moins connue.

Car il y a deux clefs pour vaincre le syndrome de l’imposteur: Comprendre où on se situe par rapport au reste du monde, et comprendre que la photographie n’est pas une destination, mais un chemin qui n’a pas réellement de fin.

Le monde a été construit par des gens qui n’étaient pas meilleurs que nous.
— Steve Jobs

La première étape est de comprendre où on se situe par rapport au reste du monde.

Historiquement déjà, il est important de réaliser que nous avons accès, en une courte recherche sur Internet, à plus de conseils pertinents et d’informations sur la technique photographique que la plupart des grands photographes du siècle dernier n’en ont eu au cours de leur formation complète. Si vous aviez appris la photographie dans les années 70, vous auriez appris les bases techniques dans le mode d’emploi de l’appareil en quelques pages, et vous auriez du découvrir les mystères de la composition et de la construction d’une image par vous mêmes, en gardant en plus à l’esprit le long délai entre la prise de vue et le développement proprement dit de l’image à l'époque de l’argentique. On est loin des écrans qui nous permettent de visionner instantanément la photo que nous venons de prendre, voire de la partager dans les secondes qui suivent.

De même, l’appareil photo le plus bas de gamme aujourd'hui ferait rêver un Ansel Adams qui transportait une chambre de plusieurs kilos et exposait des plaques aux ISOs ridicules en comparaison de ce qu’on est capable d’atteindre maintenant. La technique photographique s’est démocratisée à tel point qu’un enfant des années 2020 est certainement plus susceptible de créer une belle image qu’un amateur éclairé du siècle dernier.

Si nous cessons de revenir au passé, il suffit de lire toutes ces instructions et de les mettre en pratique un minimum pour être, instantanément, dans les 10% du monde les plus compétents sur le sujet. La route vers les 5% est aussi courte, et seul le dernier 1% est réellement difficile d’accès pour le commun des mortels, si tant est qu’il ait un intérêt pour le commun des mortels, justement. D’un point de vue statistique, il faut peu de choses pour être relativement compétent dans un domaine à l’heure d’Internet, ce qui en soi cause un certain nombre de soucis vu le nombre "d’experts” en tout et n’importe quoi qui nous inondent de leurs avis, et d’influenceurs qui se contentent de vendre une connaissance superficielle bien emballée. Cependant, cette connaissance quelle qu’elle soit n’en reste pas moins vraie et, mise entre les bonnes mains, peut s’avérer être aussi une des clefs vers une évolution dans le bon sens. Car la vie n’est qu’une succession de statistiques, et en prenant bout à bout des décisions qui maximisent nos chances d’obtenir un bon résultat, on y arrive plutôt facilement (du moins tant qu’un algorithme ne vient pas nous compliquer intentionnellement la tâche pour nous pousser à maximiser nos chances en payant de la publicité, ce qui est une exploitation commerciale des statistiques en fait…).

La seconde étape est de comprendre que les raccourcis n’existent pas, et qu’apprendre la photographie est le projet d’une vie.

Déjà parce que contrairement à ce que l’on pourrait croire en suivant les modes lancées par les réseaux sociaux, il n’y a pas une bonne ou une mauvaise manière de faire de la photo, c’est un simple moyen de s’exprimer et nous avons tous un message différent et une manière différente de le faire passer. Que la photographie professionnelle obéisse à certains codes est inévitable, mais même dans ce cadre restreint, il existe suffisamment de marge pour donner à chacun la possibilité d’exprimer son coté singulier et de trouver son public.

Ensuite parce qu’une photographie dépend aussi de qui la regarde, et qu’il est fréquemment arrivé qu’un travail soit reconnu tard dans la vie d’un photographe, il suffit de prendre en exemple Saul Leiter ou Vivian Maier pour s’en rendre compte. Certains ont le talent de savoir se vendre rapidement et efficacement, d’autres ont besoin de temps pour se construire et l’histoire ne leur en tient pas rigueur.

La photographie est un art et comme tous les arts, elle n’a pas à se plier à des règles trop rigides. La priorité est de s’exprimer sans trop se demander ce que les gens vont penser, de garder à l’esprit qu’on ne peut pas plaire à tout le monde, et d’être fier de son travail. Et de ne pas oublier que ce qu’on perçoit comme de la perfection, c’est à dire ce qui va convenir à tout le monde, est en général fade à mourir.

Comparison is the thief of joy (La comparaison tue la joie)
— Theodore Roosevelt

Un autre des défauts des réseaux sociaux est de montrer une image très partielle des succès des uns et des autres. Déjà parce qu’on ne voit que ce que les autres veulent bien nous montrer, à savoir un résultat qui ne laisse que rarement transparaitre les efforts qu’il a nécessité, ensuite parce que ce résultat est souvent un mensonge, au moins par omission. Comment nous vendre des raccourcis en admettant qu’on a soi-même du travailler dur pour obtenir un résultat?

Au contraire, il faut aujourd'hui être très performant, très vite, avec l’idée dans un coin de son esprit que tout le monde regarde, guette, épie. J’avais, dans un épisode du podcast avec Malo, une discussion sur le fait d’avoir grandi dans les années 80 où on avait le temps de consacrer toute son attention pendant un long moment à ce qui nous intéressait. A l'époque, on n’avait pas besoin de prouver immédiatement sa maîtrise, voire de la prouver tout court. Mais surtout, on pouvait prendre son temps pour se consacrer à un sujet car les sujets étaient infiniment moins nombreux, et surtout ne se chevauchaient pas les uns les autres en permanence en s’interrompant sans arrêt. Et, signe des temps, il n'était pas nécessaire d'avoir un avis arrêté sur tout, on n'était pas jugé immédiatement et sans recours sur cet avis ou son absence, et on pouvait discuter avec les gens qui avaient un avis différent sans risquer de froisser quelqu’un à chaque phrase. On pouvait s’exprimer librement. Et on n’avait, en retour, pas de crainte d’être jugé hâtivement par quelqu’un confortablement caché derrière un écran, qui n’a lui même rien prouvé d’autre que de sa capacité à critiquer ceux qui font, qui agissent, produisent, créent.

La photographie, comme beaucoup de formes d’art, prend du temps pour pouvoir être appréciée à sa juste valeur. Il est difficile de juger la valeur d’une image en temps réel, parce que seul le temps est capable de trier ce qui mérite de rentrer dans l’histoire, et même si au gré du temps le débat fait régulièrement rage entre ceux qui pensent que l’artiste fait la photo et ceux qui estiment que le sujet est présent et que l’artiste n’est là que pour le capturer mécaniquement, il n’en reste pas moins que c’est plus souvent l’image que les paramètres de sa réalisation qui reste dans l’histoire. Dès lors, faire une photo pour faire une photo ne devrait déjà plus présenter grand intérêt, et la seule question à se poser serait “pourquoi fais-je cette photo?”. Donc, plutôt que de juger le nombre de likes qu’elle est capable d’obtenir sur les deux jours de durée de vie qu’elle aura sur Instagram, il vaut peut-être mieux observer l’impact qu’elle aura sur les gens qui la regardent, et prendre le temps de la regarder vivre loin de notre contrôle, sur le temps long. Il sera toujours temps de la revoir dans quelques années, si elle est encore là c’est déjà bon signe.

Au delà d’être meilleur, vous pouvez déjà facilement être différent. En commençant par ne pas regarder les modes en cours sur les réseaux sociaux et en diversifiant vos sources d’information et d'éducation pour ne pas avoir les mêmes que tout le monde. Avez vous déjà lu un vrai beau livre photo? Un qu’il faut acheter et dont le savoir se mérite. Avez vous déjà étudié le travail d’un photographe qui au premier abord ne vous inspire pas particulièrement? Vous pourriez bien y trouver une petite pièce de puzzle qui influencera durablement votre façon de voir le monde, ou plus modestement votre façon de travailler. Avez-vous déjà contacté un photographe dont le travail vous plait pour engager une discussion avec lui? Vous seriez surpris de la disponibilité même des plus grands. Et le simple fait d’avoir des sources d’informations différentes de la masse des autres photographes suffira à vous en différencier.

Vous pouvez enfin cultiver votre différence en vous appuyant sur votre propre vie. Il n’est pas utile d’avoir une vie incroyable faite de voyages et de vols en hélicoptère pour faire un travail remarquable et parler de choses intéressantes. Vos photos, de la même manière qu’elles n’ont pas à obéir à des règles trop rigides, doivent résulter de vos expériences et exprimer votre vision des choses, quitte à froisser du monde, quitte à ne pas correspondre à l’opinion de la majorité. C’est ça, un point de vue, et c’est éminemment personnel.

Vous n’avez pas à souffrir du syndrome de l’imposteur, parce que vous n'avez pas à être un imposteur. Si vous aimez vraiment faire de la photo, pour la joie de créer une image plutôt que pour la reconnaissance qu’elle pourrait vous apporter, vous ne pouvez pas être un imposteur. Vous n’avez qu’à être vous-même, parler de ce qui vous inspire, faire comme vous le sentez, exprimer ce que vous souhaitez exprimer. Impossible d’être un imposteur quand on ne cherche qu’à être soi-même…

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Livre: Photographie de rue, développer un regard créatif derrière l'objectif - Valérie Jardin

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Nous vivons dans un monde rempli de petits “trucs” pour savoir faire plein de choses. C’est l’effet pervers de la grande mode du développement personnel qui a pris son envol dans les années 2000, et du fameux “fake it till you make it”. Non pas que ça soit totalement dénué de sens, l’imitation de ce qui marche étant le pilier de toute éducation, mais la tendance générale est souvent à ne pas regarder plus loin que ces fameux petits trucs, et à s’en contenter sans chercher plus loin ce qui en ferait tout le sel de notre production et la rendrait unique.

C’est particulièrement vrai de la street photography: il existe de nombreux livres en traitant, et en tant que passionné du sujet, j’en ai déjà lu un certain nombre. Ils ont souvent en commun d’être très orientés techniques et exercices, et très peu théorie et philosophie de la street photography. Ils sont surtout souvent écrits par des gens qui sont meilleurs écrivains que photographes, et si les deux talents sont nécessaires pour écrire un livre de qualité, il reste plus important d’être un bon photographe qu’un bon écrivain pour avoir un vrai savoir à transmettre, le fond prenant, comme en photo, toujours le pas sur la forme au final.

Et puis il y a le livre dont nous traitons aujourd’hui. Si vous avez écouté l’excellent épisode du podcast avec Valérie Jardin, vous aurez noté comme moi qu’elle sait de quoi elle parle. Elle est photographe depuis près de 20 ans, et ça se sent fortement dans l’entame du livre, qui liste un ensemble de pratiques photographiques qui, dans l’absolu, touchent à toutes les formes de photographie, même si l’application pratique de ces conseils est orientée vers la street photography. Tout photographe, quelle que soit sa spécialité, pourra en retirer quelque chose de concret, ce qui en soi est déjà une bonne raison de se procurer ce livre.

Valérie nous explique ce qu’est la street photography, son contexte et son rôle, et en soi c’est déjà très intéressant. Mais là n’est pas la vraie richesse de ce livre. Dans sa dernière partie, la plus longue du livre, Valérie nous présente ses histoires en une image (ou en minisérie).

Cette partie est, dans l’absolu, relativement simple: Une image et sa réalisation expliquée en parallèle. Et pourtant, c’est là que réside le vrai trésor du livre.

Aujourd’hui, tout le monde est, comme dit en intro, capable de donner une masse de petits trucs pour faire des images de street photography correctes. Placez vous comme-ci, faites comme ça, n’ayez pas peur de parler aux gens, soyez discrets, et tous les trucs habituels que vous apprendrez plus ou moins partout. Mais voir une série d’image dont l’auteur est capable d'expliquer précisément dans quelles circonstances et selon quelles méthodes elles ont été réalisées, aide vraiment à démystifier la difficulté de la street photography. On est dans l’esprit de Valérie, ou plus exactement dans son état d’esprit: à ses cotés pendant qu’elle prend la photo, témoin de ce moment qu’elle nous explique, presque acteur de la scène parce qu’on comprend le pourquoi et le comment, et qu’on voit la rapidité, la patience ou la créativité dont il a fallu faire preuve à chaque fois.

Ce partage d’expérience permet au lecteur de réellement s’approprier les images en question, et d’adapter sa propre approche de la photographie de rue à partir d’un élément concret. Au lieu d’apprendre, on comprend, et on progresse et c’est toute la qualité de ce livre.

Evidemment, rien ne remplacera jamais la pratique, et je vous enjoins avant tout de sortir de chez vous faire des photos pour progresser, mais si vous vous posez des questions sur la bonne façon de faire de la street photography ou de la photographie documentaire de façon plus générale, ce livre est un bon point de départ, suffisamment concret et qui ne sombre pas dans la succession d’exercices, que je vous recommande de découvrir.

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Le photographe lego

En tant que photographe comme en tant que personne, on est toujours la somme de ses expériences. Et en photographie comme dans la vie, il n’y a aucune solution définitive qui convient à tout le monde, chacun prend ce qui lui convient et fait son petit mélange.

J’ai récemment lancé un podcast, dans lequel j’interviewe des photographes reconnus et accomplis, et surtout intéressants. Au moment de choisir ma ligne éditoriale, je me suis retrouvé face à un choix pas si difficile: qu’est-ce que je veux apporter aux gens qui m’écoutent?

Ce qui fonctionne bien et facilement aujourd’hui, c’est le contenu rapide et/ou facilement actionnable: moins de 10 minutes, un conseil technique facile à reproduire et ne nécessitant pas trop de réflexion, ou une rubrique d’actualité/matériel avec des liens sponsorisés à gogo. Mais ça existe déjà, je ne suis pas stimulé par ces idées, et pas encore motivé par le gain pour ce qui concerne le podcast (même si la monétisation viendra en son temps, pour info je me donne 2 ans , donc 48 interviews, sans me soucier d’un quelconque métrique).

Je me suis alors demandé ce que j’aimerais écouter, et ce que j’aurais aimé avoir sous la main à l’époque où j’étais plus jeune photographe. Et la réponse est simple: au delà de la technique, j’aurais aimé avoir une philosophie, un état d’esprit, qui me guide quand j’ai un doute. Une technique vous apprend ce que vous pouvez faire, un état d’esprit ce que vous devez faire.

J’ai fait un certain nombre de formations, en ligne et en personne, et les meilleures ne sont pas celles où on apprend une technique donnée, où on joue avec plein de matériel pour se faire une expérience sous le contrôle d’un spécialiste. Les meilleures, ce sont celles où on s’assoit, où on regarde des photos, les siennes ou celles d’un autre, et on essaie de comprendre l’intention qui se cache derrière chaque image. Où on regarde ce qui va et ne va pas dans chaque image. On tente de repérer ses erreurs de façon à ne pas les commettre à nouveau. Et dans le même temps, je ne suis jamais reparti de ces évènements avec un état d’esprit prêt à l’emploi. J’y ai retenu deux ou trois petites choses qui font leur chemin doucement dans mon esprit, s’implantent tranquillement dans ma pratique, avant que je les intègre, que je n’y pense plus, et que je puisse m’en approprier d’autres.

D’où ma théorie du photographe lego: Chaque petit bout d’expérience qu’on prend à droite ou à gauche est une pièce de lego. La technique que vous apprenez à vos débuts? Des pièces de lego faciles à placer qui, au départ, prennent toute la place, mais finissent par former un socle sur lequel vont reposer les autres. Puis on ajoute des pièces de son expérience photographique quand on se lance sérieusement et qu’on apprend de ses erreurs. Puis on ajoute des pièces de ses interactions avec d’autres photographes, en apprenant de l’expérience qu’ils veulent bien partager. Puis on insère des pièces de sa vie privée, des romans qu’on lit, des films qu’on voit, des podcasts qu’on écoute…

Plus la pile de legos devient grande, moins on ajoute de pièces à chaque fois, mais celles qu’on ajoute tout en haut sont les plus importantes, celles qui vont vraiment vous distinguer des autres photographes. Avec la disponibilité facile du savoir aujourd’hui, toutes les bases finissent par se ressembler.

Si vous avez déjà essayé de changer consciemment une habitude, vous saurez immédiatement de quoi je parle: on ne peut rien changer de gros d’un coup, il faut faire de petits pas qu’on intègre lentement pour arriver à un vrai changement sur la durée. C’est le même mécanisme.

J’ai un livre de Sam Abell qui me plait à moitié: Je n’aime qu’une partie des photos qui y sont présentées, le reste ne m’inspire pas grand chose. Pourtant c’est un des livres les plus précieux que j’ai lu, car j’y ai pris un petit lego qui a changé ma façon de photographier: “Aucune photo ne se présente toute faite devant vos yeux”. Rien d’autre, mais ce lego est énorme et m’a fait grandement évoluer. J’ai pris une multitude de legos dans la poésie des livres d’Haruki Murakami, où les descriptions sont tellement précises qu’on ne peut qu’avoir une image qui se forme dans notre esprit en les lisant. J’en ai trouvés certains dans des films ou des séries télé, voire dans la rue. Et parfois, je reviens à quelque chose que je n’ai pas revu depuis longtemps, mes notes d‘une formation, une vidéo youtube, et j’y trouve un autre petit lego que je n’avais pas pu intégrer la fois précédente faute de temps de cerveau disponible.

Evoluer en plaçant ses legos, c’est la façon lente de faire les choses. C’est beaucoup plus facile de faire comme tout le monde, ce qui marche à coup sur, et de grimper rapidement dans les classement et les likes sur Instagram. Mais personne n’a vraiment duré comme ça. Ceux qui continuent à peser réellement aujourd’hui, les Cartier-Bresson, les Garry Winogrand, les Harry Gruyaert, les Saul Leiter, ont tous un petit truc en plus. Un état d’esprit qui transparait dans leurs images. On peut parfois parler de leur technique, mais quand on ouvre leurs livres, on entre dans leur tête, et on y trouve d’avantage une vision que des réglages.

Mon podcast, c’est ça: je veux impacter votre état d’esprit. Je veux vous présenter une table pleine de legos à chaque émission, que vous preniez un petit lego de Cyril Zekser, un petit lego de Fred Boehli, un petit lego de Pierre-Louis Ferrer, et un petit lego de Julien Apruzzese, et que vous construisiez votre tour de legos qui ne sera celle de personne d’autre.

C’est le chemin long et difficile, mais c’est celui qui est vraiment sympa à arpenter.

Vous pouvez m’aider à développer le podcast:

  • En vous abonnant sur votre application de podcast de prédilection

  • En y laissant de bonnes notes et de bons commentaires

  • En partageant le podcast et cet article auprès de vos amis et de groupes de photographes que vous connaissez

Merci d’avance à tous, et bonne écoute.


 
 
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Photographes: 18 choses a faire pendant le confinement

Ca y est, c’est la guerre: les écoles, bars, restaurants, cinémas sont fermés, on est tous en confinement, et à une activité en berne depuis le début des grèves qui ont déjà laissé tous les indépendants exsangue, s’ajoute l’impossibilité de travailler sérieusement sur tout le travail de bureau qu’on ne fait jamais, maintenant qu’on a ajouté « baby-sitter » à notre carte de visite...

Que faire durant le confinement pour quand même faire avancer son activité?

Je vous propose quelques pistes pour vous remettre rapidement sur la bonne voie quand les choses reviendront à la normale.

  1. Ranger son bureau

    C’est la base de tout bon travail.

    Quand j’étais employé dans l’immobilier d’entreprise, mon ancien patron tenait à ce que nous rangions et nettoyons nos bureaux le soir en partant, et j’avoue que j’ai parfois eu tendance à oublier ce bon conseil, pour finalement réaliser à quel point c’est agréable d’avoir en permanence un bureau propre, dégagé, donc engageant.

    Le fait de ne pas avoir de papiers qui trainent permet également de se libérer l’esprit des tâches de fond qu’ils impliquent, car il est impossible de se concentrer correctement sur son travail avec tout ce qu’on n’a pas encore fait sous le nez.

  2. Ranger son armoire à matériel

    Dans le même ordre d’idées, l’armoire à matériel dans laquelle on a laissé le chaos s’installer petit à petit pendant des mois peut devenir une vraie source de stress au moment de préparer son sac pour aller travailler.

    Je fonctionne de façon très simple, je range tout par catégorie de travail, chaque catégorie ou sous-catégorie occupant une étagère différente. Dans mon armoire, on retrouve donc:

    • une étagère avec appareils photo, objectifs et flashes

    • une étagère chargeurs et batteries

    • une étagère pour les accessoires vidéo

    • une étagère pour tout ce qui est câbles et accessoires de GoPro

    • deux étagères dédiées à mes différents sacs photo

    • une étagère contient un bac pour les accessoires encombrants comme les trépieds, rotules

    • une étagère pour tout ce qui est relatif au podcast, dans l’attente de mon nouveau bureau où tout sera installé de façon permanente

    • tout ce qui est relatif à mon studio mobile est à demeure dans une énorme valise que je ne vide jamais

    Pendant ce break involontaire, je vais vider totalement mon armoire et la valise attenante pour pointer tout ce que je possède, tout ranger en lui attribuant une place fixe (pro-tip: je dessine au marqueur effaçable les emplacements sur mes étagères pour que ça reste carré au fil du temps).

    Tout ce qui n’a pas été utilisé depuis plus d’un an sera revendu. Evidemment, ce n’est pas le bon moment pour revendre du matériel, mais je peux tout regrouper, photographier, et préparer les textes pour les annonces à l’avance pour être fin prêt quand la situation se débloquera.

    Vous verrez, ce petit coup de Marie Kondo dans votre matériel vous apportera une belle étincelle de joie.

  3. Mettre de l’ordre dans ses disques durs

    Certainement le point le plus compliqué à gérer pour moi, j’ai longtemps accumulé les disques durs sans véritable logique avant de finalement opter pour un NAS Synology 8 baies. Les temps de transferts sont abominablement longs, donc j’ai tendance à pas mal procrastiner sur ce sujet, mais maintenant que le temps n’est plus un souci, je vais pouvoir m’y atteler, et en bonus revendre les disques durs vidés quand j’en aurai terminé.

  4. Faire sa compta

    Au delà de pointer rigoureusement ses factures, relancer les impayés (ou en tout cas préparer les relances, car je doute que beaucoup de retards de paiements se débloquent pendant la mise à l’isolement), et mettre de l’ordre dans ses documents, c’est surtout l’occasion de faire un vrai point sur ses frais de fonctionnement annuels. Sur ce point, je ne peux que vous renvoyer vers l’excellent livre d’Eric Delamarre, que j’ai rencontré récemment lors d’une conférence qu’il donnait pour la FFPMI, et vous conseiller de pointer l’ensemble de vos dépenses annuelles pour décider desquelles sont réellement essentielles et évaluer vos besoins et vos tarifs en conséquence.

    Vous retrouverez probablement, dans ce bordel de papiers, nombre de factures à envoyer à votre mutuelle qui constituent un petit pactole à récupérer, qui vous fera probablement du bien au moment où votre activité est au point mort.

  5. Adhérer à la FFPMI

    Dans la droite ligne du conseil précédent, je vous rappelle que nous, photographes, avons un organisme dédié à la défense de nos droits, à notre formation, et qui globalement réfléchit à nos intérêts, et qu’il est important de le soutenir. C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres photographes confrontés aux mêmes soucis que nous et d’être bien entouré. Pour le coût de l’abonnement annuel (195€), c’est un cadeau.

  6. Trier à nouveau ses photos

    Je participe aux concours de photo de mariage depuis peu, mais j’ai réalisé lors de mon podcast avec Julien Laurent-Georges que c’est un vrai travail d’y participer et que ça ne doit pas être pris à la légère. Je tourne en boucle avec la même quinzaine de photos depuis le début, et je n’ai jamais pris le temps de faire un tri sérieux de mes images pour évaluer au mieux lesquelles auraient une meilleure chance de succès et gérer leur retouche en mode concours. Et évidemment, c’est un travail long et fastidieux qu’on n’a jamais le temps de faire.

    Le temps est enfin là, et je vais reprendre chaque album de mariage et d’engagement session depuis mes débuts pour:

    • Trier mes images méticuleusement

    • Sélectionner les meilleures avec mon oeil actuel, bien plus affuté qu’il y a ne serait-ce qu’il y a quelques mois

    • Reprendre les retouches des photos sélectionnées

    • Les soumettre à nouveau aux différents concours

    Idéalement, j’espère y obtenir de meilleurs résultats qu’auparavant, bilan dans quelques mois.

    MISE A JOUR: j’ai enregistré un épisode totalement dédié à ce sujet avec Patrick Lombaert.

  7. Évaluer et mettre à jour les différents annuaires de photographes

    Nous sommes tellement sollicités au quotidien par différents acteurs promettant énormément de choses que nous avons tous tendance à y adhérer pour voir et à laisser l’abonnement se renouveler sans y prêter attention. C’est le moment de lister tous les annuaires auxquels on est abonné, ce qu’ils coûtent et ce qu’ils rapportent:

    • Contacts

    • Prestige

    • Renommée

    • Awards

    • Clients

    Une fois cette évaluation faite, je décide des abonnements que je conserve et de ceux que je résilie. Ceux qui ne m’ont absolument rien apporté de la liste ci-dessus malgré des efforts de ma part pendant un an sont supprimés, les autres sont conservés et je me focalise sur leur développement.

  8. Mettre à jour son site web

    J’ai un site web qui reçoit pas mal de visites, mais qui transforme assez peu l’essai (MISE A JOUR: après avoir discuté avec un spécialiste, il s’avère que mes statistiques sont totalement dans la norme, mais je n’en suis malgré tout pas satisfait, je veux être au-dessus de la norme), donc je l’ajuste régulièrement pour identifier:

    • qui visite mon site web?

    • Par quel biais?

    • Quelles pages ils visitent?

    • Quelles pages j’aimerais qu’ils visitent, mais qu’ils ne visitent pas?

    Une fois le point fait, je modifie petit bout par petit bout pour évaluer l’efficacité des changements.

    Ponctuellement, je fais également appel à des regards extérieurs, pour identifier les points forts et faibles de ma vitrine.

    (UPDATE: j’ai finalement refait tout mon site suite à une discussion sur le sujet avec un collègue photographe qui m’a pointé beaucoup de défauts, et je me rends compte que ça aurait du être fait il y a longtemps. Nouveau thème, nouvelle sélection d’images pour me présenter, refonte légère des textes qui fonctionnaient déjà bien, réorganisation des pages et des menus, je vous laisse faire un tour et apprécier les changements)

    C’est également le bon moment pour préparer à l’avance du contenu pour son blog et le planifier pour les semaines à venir.

  9. Se former

    Impossible de se rendre à une formation (elles ont toutes été annulées de toute façon), mais c’est pourtant la source de progression la plus importante à mes yeux. Tout n’est pas perdu cependant et vous pouvez tout à fait suivre des formations en ligne en vous abonnant à des sites comme Creative Live, Skillshare, et autres pour les anglophones, ou Empara pour les francophones (avec notamment l’excellente formation de Julien Laurent-Georges sur les awards des sites de mariage).

    Pas de budget en ces temps de vaches maigres? Il vous reste la possibilité d’écouter gratuitement de nombreux podcasts, où vous apprendrez beaucoup sur plein de domaines différents. Vous pouvez notamment écouter mon podcast, Dans l’œil du Photographe, où je reçois des photographes de tous horizons pour décortiquer leur processus créatif et l’aventure humaine qui va avec.

  10. Lire

    Dans mon cas, ça sera certainement en grande majorité des livres photos, un par jour, et je vais m’efforcer de redécouvrir ma collection, voire même d’en refaire un petit tri (je la garde volontairement très serrée). J’y ajouterai certainement un livre de développement personnel ou business, et un ou deux romans selon le temps disponible. Et les très nombreuses histoires que je lis à mes enfants…

  11. S’entraîner à shooter avec les enfants

    En parlant des enfants, ce sont les parfaits modèles pour garder la main et continuer à produire des images et s’exercer sur de nouvelles techniques. Ils sont volontaires pour poser? Parfait pour travailler ses portraits et sa technique au flash. Ils n’ont pas envie de poser? Passez en mode reportage et apprenez à composer avec ce que vous avez, avec le petit bonus de devoir créer des images dans un environnement que vous connaissez par cœur et que vous allez devoir redécouvrir créativement (je parle de votre maison).

  12. Apprendre aux enfants à faire de la photo

    Puisqu’on passe du temps en famille, autant occuper les enfants à faire des choses constructives, et quoi de mieux que de leur apprendre à utiliser l’appareil? Ca serait agréable d’avoir quelqu’un d’autre dans la famille qui prend des photos, histoire d’être dessus de temps en temps, non?

  13. Mettre en place une mailing list des anciens clients

    Dans le but avoué de vous rappeler à leur mémoire rapidement après le confinement et d’être présent dans leur esprit s’ils ont des images à faire réaliser à ce moment là. Où tout simplement pour lancer une promotion pour relancer la machine au plus vite, et ne pas attendre septembre pour voir la reprise.

  14. Faire de l’exercice

    LE truc que personne n’a jamais le temps de faire, et soudainement la France est devenue un pays de joggers…

    Plus sérieusement, c’est le moment de prendre de bonnes habitudes, de perdre les quelques kilos en trop qu’on traine depuis si longtemps, et du coup d’avoir plus d’énergie et d’être plus performant, donc plus créatif sur vos futurs jobs.

  15. Réapprendre à bien manger

    C’est dans la droite lignée du conseil précédent, on maigrit en mangeant mieux, pas nécessairement en bougeant plus (oui, c’est un gros raccourci, mais l’image est importante). L’essentiel étant de perdre ces 5-6 kilos qui traînent et représentent, l’air de rien, un pack d’eau que vous trimballez en permanence. Vous imaginez avoir un pack d’eau dans votre sac à dos toute la journée sur un évènement? C’est ce que vous faites quotidiennement si vous avez juste quelques kilos en trop…

  16. Appeler les copains

    Si je profite autant que possible de ce temps avec ma famille et que j’avoue même le savourer, les discussions entre copains me manquent beaucoup. C’est pourquoi nous avons décidé, avec ma petite bande de potes, de faire un apéro zoom (qui est plutôt un digestif post-diner vu que certains ont des enfants jeunes à endormir avant) une fois par semaine. Chacun son petit verre de Whisky, et on rigole comme si on était tous dans la même pièce et que tout était normal.

    C’est facile de rester uniquement focalisé sur la famille et le boulot, spécialement en ce moment, mais les amis sont très importants et ne doivent jamais être négligés.

  17. Crise = opportunité

    J’ai appris il y a longtemps qu’une crise est avant tout une opportunité déguisée. Il ne tient qu’à vous de choisir dans quoi vous allez dépenser votre énergie, mais personnellement j’évite:

    • de trop regarder les informations, surtout celles des chaines info en continu qui sont faites pour être anxiogènes

    • de me focaliser sur le négatif de la situation

    • de râler parce que je suis souvent interrompu pendant mon travail

    • de répondre aux provocations

    Votre énergie et votre volonté sont disponibles en quantité limitée sur une journée, et donc si elles partent dans des choses non constructives, vous n’en aurez plus pour construire ce qui compte vraiment. A vous d’identifier et de choisir quelles sont vos priorités, mais si elles ne contribuent pas à vous faire avancer dans la bonne direction ou à (re-)construire votre business, elles ne servent à rien et peuvent facilement être ignorées.

  18. Apprendre la leçon

    En tant qu’indépendant comme en tant que TPE, il est important d’être conscient que nous sommes fragiles et qu’en conséquence, il faut planifier ses finances et anticiper les coups durs.

    En France, nous avons au minimum une grève/crise/blocage majeurs par an dans le pays, et si en général les conséquences ne sont pas aussi dramatiques qu’un confinement de plusieurs semaines sans la moindre possibilité de faire rentrer de l’argent, ces situations ont systématiquement fait ralentir mon activité.

    Qu’est ce que je veux dire par apprendre la leçon? Tout simplement qu’il faut:

    • Avoir une trésorerie suffisante pour pallier les coups durs (au moins de quoi se verser un salaire et payer ses frais pendant six mois)

    • Pratiquer des tarifs qui vous permettent de mettre cet argent de coté.

    • Avoir des économies de coté au cas où les coups durs s’enchaînent (cette année, deux mois de grève des transports qui ont paralysé le pays suivis peu après d’un confinement dû au coronavirus)

    • Ne pas tout dépenser en matériel/abonnements/IPhone XVII sous prétexte qu’on a un peu d’argent devant soi.

    • Mettre de coté, sur un compte séparé, l’argent qu’on doit aux impôts (cotisations sociales et surtout TVA) qui peuvent plomber votre trésorerie si mal anticipés et vous sauver la peau dans une situation comme celle que nous vivons actuellement.

    • Ne pas laisser trainer des paiements en retard quel que soit le prétexte, on a toujours une bonne raison de ne pas le faire, mais des situations comme celle que nous vivons mettent tout le monde sous pression, donc en danger, et si votre client disparait, votre paiement disparaît avec lui.

J’espère que ces conseils vous aideront à préparer au mieux votre déconfinement. Je vous rappelle que le podcast est composé en ce moment et jusqu’à la fin du confinement d’épisodes 100% pratiques sur des sujets précis pour vous permettre de mettre de l’ordre dans votre entreprise et repartir vite et bien dès que ça sera possible:

  • SEO avec Julien Roman

  • Editing avec Patrick Lombaert

  • Covidity Management avec Fred Stroppini (à venir)


 
 
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Le premier pas...

… est toujours le plus difficile.

Tous les jours (ou presque) je vais à la salle de sport. Tous les jours, la partie la plus compliquée pour aller à la salle de sport n’est ni le fait de me changer pour me mettre en tenue, ni le fait de démarrer l’entrainement. Non, la partie la plus compliquée c’est de sortir de chez moi. Même sans me dire que je vais au sport, juste mettre le nez dehors avec mes affaires de sport dans un sac est l’assurance que je finirai par aller à la salle de sport.

L’être humain est extrêmement doué pour développer des stratégies d’évitement inconscientes. On a plein de travail donc on se sent coupable de quitter la maison. Mais à la maison, on passe un long moment devant Netflix plutôt que de travailler.

J’essaie d’arrêter de penser à ce que je dois faire, pour plutôt définir où je dois le faire. Puis je sors de chez moi. C’est le premier pas qui entraine tous les autres.

(Pour ceux qui n’ont pas l’occasion de le vivre, c’est le problème numéro 1 dans le fait de travailler de chez soi, on pense toujours à ce qu’on n’a pas fait et on culpabilise tout en ne le faisant de toute façon pas, même si le bureau à domicile a bien d’autres avantages)


 
 
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Photographe pro et canicule: 7 conseils pour gérer les fortes chaleur

Comment gérer les photos d’un évènement par forte chaleur?

Cette période de forte chaleur ne doit pas vous faire oublier un point crucial: nous sommes en pleine saison des mariages, et ce week-end, nous serons nombreux à souffrir du pic de températures tout en photographiant un évènement.

Je ne vous apprendrais rien en vous disant que photographier un mariage est un métier très physique et fatiguant, et donc que quand il fait plus de 30 degrés en journée, ça peut vite devenir difficile. Mais bonne nouvelle, j’ai plein de trucs faciles à mettre en place pour mieux gérer les chaleurs extrêmes.

1 - ALLÉGER SON KIT

Les contraintes aident à être créatif, c’est donc le moment de laisser à la maison tout ce qu’on prend au cas où et de voyager très léger. Vous pourriez être surpris de voir qu’un objectif que vous prenez systématiquement mais n’utilisez quasiment jamais ne vous manque en fait pas quand il n’est pas là, et que si c’est LA fois où vous en avez besoin, vous pouvez très bien faire sans en réfléchissant un peu.

2 - MANGER LÉGER ET ÉVITER CE QUI EST GLACÉ

Je mange essentiellement des pom’potes que je pique à mes enfants dans ce genre de journées: riches en glucide (donc pleines d’énergie pour tenir la journée), ça cale bien (il m’en faut deux, mais quand même), c’est rapide et facile et à température ambiante. Pro-tip de mon copain Pizzaiolo, tout ce qui est trop éloigné de la température ambiante (le glacé donc) fait plus de mal que de bien et doit être évité à tout prix.

3 - BOIRE UNE BOISSON CHAUDE AU DÉMARRAGE DE LA JOURNÉE

Il fait chaud, j’essaie donc de mettre ma température corporelle dans la même zone que celle extérieure. Si j’essaie de me refroidir, mon corps va lutter pour retourner dans l’autre sens, avec une grosse baisse d’énergie à la clef. CQFD.

4 - AVOIR UN STOCK DE PETITS BRUMISATEURS ET BOUTEILLES D’EAU DANS LA VOITURE

Et les partager avec ses mariés. Vous serez un héros.

5 - CONSOMMER DE L’IODE

Conseil donné par un ami qui avait de gros soucis de transpiration, valable uniquement pour la transpiration ne découlant pas d’un surpoids. Mais étonnamment efficace.

Pour ceux qui se posent la question, il y a de l’iode dans tous les aliments marins et dans le sel. On en trouve aussi en comprimés à prendre une fois par jour pour les plus carnivores.

6 - S’HABILLER LARGE

C’est une règle de style que tous les adeptes de la sprezzatura vous recommanderont, quand il fait très chaud, on s’habille plus large. Si dans l’absolu on peut avoir l’impression de subir une baisse niveau style, on peut en réalité être très classe dans des vêtements soigneusement choisis. J’ai une garde robe d’été et une garde robe d’hiver, elles diffèrent par les couleurs, les matières, mais surtout la taille et la coupe (rien de près du corps l’été).

7 - FAIRE DU SPORT TOUTE L’ANNÉE

Je suis alternativement mince et gros depuis 15 ans (plusieurs aller-retour entre 80 et 100 kilos selon les périodes, merci les grossesses nerveuses), je supporte très bien la chaleur (et, plus globalement, tous les efforts) quand je suis mince et en forme. Je vais à la salle de sport toute l’année, je considère que ça fait partie de mon travail d’être dans la meilleure forme possible, mais je fais plus particulièrement attention à ma ligne à l’approche de l’été parce que je sais que quelques kilos en trop vont peser lourd en cas de fortes chaleurs.

Voila, ce sont mes sept trucs pratiques pour mieux vivre un job sous un soleil de plomb, et vous, quels sont les votres? N’hésitez pas à laisser vos meilleures idées dans les commentaires ci-dessous.

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