Dans mon sac Julien PASTERNAK Dans mon sac Julien PASTERNAK

Dans mon sac: Pauline Petit

Découvrez le contenu du sac de la photographe Pauline Petit, sur le blog Dans l’oeil du photographe.

Vous pouvez écouter l’épisode du podcast avec Pauline à cette adresse.


Je ne suis pas passionnée par le matériel photo. 

Je réalise toutes mes photos avec le même boitier, un Nikon D750 et le même objectif, un Nikkor 70-200 mm F/2,8 depuis des années et cela me convient parfaitement.

Au niveau des éclairages, c’est exactement la même chose. J’ai acheté un kit Elinchrom il y a presque 10 ans et je travaille toujours avec ces torches flashes aujourd’hui. Alors oui, elles ne possèdent pas les dernières options de réglages, mais elles fonctionnent parfaitement. Et pour parler modeleur, ma préférence va vers le bol beauté qui me permet d’obtenir un contraste et une texture de peau que je n’obtiens par avec d’autres accessoires.

Torche Flash Elinchrom D-Lite 2
Torche Flash Elinchrom D-Lite 4
Torche Flash Elinchrom RX4
 

En fait, j’aime mon « vieux » matériel ! On se connait par cœur, je n’ai pas besoin de réfléchir pour l’utiliser et je peux me consacrer à 100 % à la partie artistique de ma photographie.

De ce côté-là par contre, j’utilise énormément de choses : du maquillage en tout genre, de la peinture, des ciseaux, de la colle, du papier, du carton, des objets dérivés comme des balles de ping-pong que j’utilise pour créer des yeux, des anneaux à rideaux pour créer des antennes, des boules de noël pour créer une couronne… bref, il y a dans mon studio, des caisses remplies de « bazar » et d’accessoires en tout genre !

D’ailleurs, je vais rarement dans les magasins photos mais je suis constamment fourrée dans les boutiques de farces et attrapes et de déguisements.

Enfin, une très grande partie de mon protocole de prise de vue est consacrée au post-traitement et sur ce domaine, je crois que l’on pourrait me définir comme une photographe « geek » (En plus, mon cher et tendre est informaticien, ce qui n’arrange rien à l’affaire ^^). Je travaille avec un ordinateur de compétition car j’ai horreur d’attendre que la machine mouline.

Processeur AMD Ryzen 9 3900X
Carte mère Asus TUF X570 
Mémoire 64 Go Gskill Trident Z Neo 3600 MHz C16
Carte vidéo AMD Radeon RX580 8 Go 
SSD Corsair MP510 960 Go 

J’utilise trois écrans calibrés car je gère au quotidien, 36 000 tâches à la fois. Et puis, je ne quitte jamais ma tablette graphique, que j’utilise d’ailleurs comme souris : il s’agit d’une Wacom Intuos Pro Small.

Ecran principal : Dell UltraSharp U2713H
Wacom Intuos Pro S 


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ARTISTE PHOTOGRAPHE

FORMATRICE EN PHOTOGRAPHIE

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Julien PASTERNAK Julien PASTERNAK

Teaser: Pauline Petit

Cette semaine, je reçois Pauline Petit dans le Podcast, et nous allons parler de la meilleure façon de trouver son style photographique. Ci-dessous, la série “Collectionneuse d’Hommes” dont nous allons parler en cours d’épisode. Vous devriez pouvoir m’y identifier sans trop de mal ;-) .

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Une image vaut mille mots Julien PASTERNAK Une image vaut mille mots Julien PASTERNAK

Philip-Lorca diCorcia, Eleven W stories #3, Sept. 1997

Philip-Lorca diCorcia, Eleven W stories #3, Sept. 1997

C’est avec la musique du film « Un homme, une femme » que j’aurais voulu que mes mots s’enchaînent pour vous parler de cette image de Philip-Lorca diCorcia, issue de la série Eleven W stories, et pourtant rien ici n’augure de l’amour et de la passion mis en scène par Lelouch. Il y a bien un homme et une femme dans cette narration visuelle mais ces deux là nous racontent une toute autre histoire, qui ne semble pas annoncer un « happy end ».

Philip-Lorca diCorcia est un éminent représentant de la photographie scénique, à l’instar d’Erwin Olaf et Gregory Crewdson, autres maîtres de la mise en scène dont je vous ai parlé précédemment. Comme eux, le travail du photographe s’inscrit dans une démarche pictorialiste. Là encore nous sommes face à des compositions tirées au cordeau, où chaque élément de lecture s’inscrit très précisément dans le cadre de l’image, et même dans d’autres plans très clairement construits à l’intérieur de la photographie. Cependant il y a quelque chose de tout à fait déconcertant dans l’œuvre de Lorca diCorcia dans la façon dont il traite ses sujets. C’est que l’artiste est transversal, connu pour son travail personnel autant qu’en mode et publicité, il pratique aussi la « street photography » mais avec une approche de plasticien. Ainsi, son trépied installé dans la rue, il va saisir des instantanés de façon aléatoire où se démarqueront des visages et des silhouettes, isolés de l’ensemble par la lumière des flashs qu’il aura préalablement installé et dissimulé. Cette technique, par son utilisation du cadre fixe et des flashs, se rapproche de ce qui pourrait relever d’un travail de studio et Philip-Lorca diCorcia la transfère à la prise de vue documentaire. En résulte que ce qui aurait pu être une classique scène de photographie de rue telle qu’on la connaît, s’en éloigne, et prend des airs de fiction ou de scène de cinéma dans sa facture. A l’inverse lorsqu’il construit ses images de mode, de publicité ou pour ses travaux personnels, toujours à grand renfort de décors, de mise en lumière sophistiquée, casting, stylisme, et plus encore, là, il s’attache à reconstituer des scènes qui pourraient quant à elles relever du registre documentaire.

C’est sur cette idée d’une plastique cinématographique que viennent se rejoindre les différents aspects de l’œuvre de l’artiste, un style qui s’inspire de l’iconographie hollywoodienne pour mieux questionner ce qu’elle peut aussi représenter, tant dans le fond que de la forme. Le glamour, l’artifice, et un portrait fantasmé des modes de vie des différentes strates de la société, c’est ce que semble questionner Philip-Lorca diCorcia. Quelque soit le récit qu’il propose, mêlant intimement le documentaire dans le sujet et le théâtral dans sa représentation, ses clichés sont toujours ambivalents voir ambigus. Et au-delà de leur esthétique parfaitement maîtrisée, ils suggèrent bien plus qu’ils ne racontent. Alors même qu’il enferme notre regard de façon très précise dans le cadre de la photographie, à l’inverse, la narration proposée ne s’arrête pas aux bords de l’image. Il intègre délibérément des éléments de tension, parfois dérangeants dans ses mises en scènes, qui amènent à se questionner sur la légitimité de cette beauté avant tout formelle qu’il présente. Comme une plante carnivore dont la beauté est un leurre, ces tirages particulièrement séduisants à première vue sous-tendent une autre réalité bien moins reluisante. A la manière des dramaturges de la tragédie grecque, Philip-Lorca diCorcia dépeint la société et ses mœurs dans des tableaux cathartiques à la facture précieuse et la scénographie millimétrée, à la différence qu’il ne nous en livre pas le dénouement.

La composition d’Eleven W stories #3 révèle immédiatement ses clés de narration. Philip-Lorca diCorcia présente sa scène en un plan moyen, lui permettant d’installer le décor autant qu’une ambiance et de présenter ses personnages en pied. La perspective d’une fuyante horizontale traverse l’image de part en part et son angle inspire déjà un sentiment de tension. Elle dirige de regard de la droite de l’image où se tient la femme, vers l’homme placé à la même distance du cadre qu’elle, mais en son côté opposé, à gauche. Dès lors, la lecture de l’image tend à exprimer le passé plutôt que l’avenir, ce qu’il en reste... La scène s’inscrit dans une construction fermée de toute part à l’exception du coté gauche où se situe l’homme, pourtant sa silhouette sombre et la limite de la baie vitrée arrêtent aussi très nettement le regard. En amorce, un généreux parterre de plantes aux feuilles lancéolées, participe à la dynamique de l’ensemble, tant par ses teintes lumineuses que par le rythme des formes aigües de son feuillage. Au premier plan, la femme, se détache tant par sa position et son attitude que par la lumière, de ce qui pourrait être le soleil, auquel elle fait face. L’homme est positionné en second plan, et sa place à cet endroit en particulier amenuise sa silhouette autant que son autorité. La vue en contre-plongée suggère la puissance, la force, la supériorité et en particulier celle de la femme placée sur un plan plus rapproché que son partenaire.  L’image est aussi divisée verticalement en trois panneaux délimités par les lignes séparant les surfaces vitrées. Le premier et plus grand encadre la femme, sur le fond sombre de son intérieur et d’arbres en arrière-plan. Le second est moyen et vide de vie si ce n’est celle de la végétation à l’horizon. Enfin dans le dernier et plus petit, la silhouette grise de l’homme se dessine sur un ciel d’azur délavé. Avec ce jeu de cadres dans la composition Philip-Lorca diCorcia fabrique ici une mise en scène qui n’a rien d’anodin, et qui bien au contraire est lourde de sens. Enfin La lumière et les couleurs participent elles aussi à appuyer un scénario qui se précise un peu plus avec l’articulation des contrastes et des oppositions mis en scène ici. L’une de ces oppositions se situe notamment au niveau des couleurs, associées à la femme, alors que l’homme ne bénéficie que de teintes neutres. Mais encore, les éléments les plus lumineux, les plus vibrants et colorés sont concentrés sur la végétation et plus particulièrement sur elle. Sa tenue au motif floral composé de rose, jaune et bleu, ainsi que l’éclat de sa peau et de ses cheveux blonds dans la lumière d’un soleil couchant, découpent sa silhouette très distinctement alors que derrière elle le décor est plongé dans l’obscurité. Et le contraste est inversé en ce qui concerne la figure de l’homme qui quant à lui est présenté devant un ciel clair et dans les mêmes valeurs sombres que celles du décor. 

Et la luxueuse maison pris des airs de cage de verre. La scène d’Eleven W stories #3 prend place dans une maison d’architecte, perchée sur les hauteurs d’une colline que l’on imagine être située à Los Angeles et que seuls les plus fortunés peuvent s’offrir. A l’intérieur un couple, à distance l’un de l’autre, chacun portant son regard vers l’extérieur dans des directions différentes. La femme est élégante et domine l’image par sa position, son attitude, et la lueur dorée dont elle profite, cependant elle ne semble avoir de solaire que la lumière qui se pose sur elle. Ses pieds sont ancrés dans le sol dans des escarpins qui donnent un galbe fuselé à ses longues jambes. Ses mains appuyées sur sa taille, son port de tête ainsi que l’expression de son visage lui confèrent autorité et détermination. Elle regarde droit devant, vers le couchant, résolument. L’homme, plus loin dans l’angle formé par la jonction des baies vitrées, regarde dans une direction contraire. Son attitude est différente, les mains dans les poches de son costume à la veste ouverte, il paraît moins en tension, dans une attitude qui suggère un détachement. Au milieu le vide, un large espace froid les sépare, comme une distance qu’ils auraient mise entre eux pour ce qui pourrait être une divergence de point de vue telle qu’indiquée par leurs regards. Ne leur reste en commun qu’une vaste et faste demeure depuis laquelle et derrière des parois de verre, ils observent et dominent le monde à leurs pieds, mais sans plus se regarder l’un l’autre. 

Le décor est installé, les personnages mis en scènes. Pour ce qui est des scénarios et dénouements possibles, Philip-Lorca diCorcia nous laisse à notre imagination. Plusieurs hypothèses sont possibles, une dispute et le froid qui s’installe après elle, la discussion sans appel et le dialogue rompu avec lequel on ne parvient pas à renouer. Un couple puissant sans autre affect que celui généré par le goût du pouvoir au point de ne plus se considérer mutuellement, de ne plus manifester de sentiments l’un envers l’autre. Et puis à les considérer l’un et l’autre dans leur toute puissance vient l’idée que « derrière chaque grand homme se cache une femme » et ce serait donc elle, dominante et lumineuse dans la photographie qui aurait le véritable pouvoir entre ses mains ? Une femme à la plastique parfaite et l’apparence soignée à l’extrême, au point que son image s’apparente à celle d’une mannequin en vitrine, tant elle semble figée, déshumanisée. Le pouvoir et la beauté ont un prix, celui des sacrifices auxquels on consent pour les conquérir. Alors peut-être, à trop vouloir s’affranchir d’une certaine condition, elle comme d’autres, aura choisi la voix de l’ascension sociale, et peu importe ce qu’il lui en aura coûté, ses émotions, son cœur, une vie entière en quête d’une nouvelle liberté, mais cette liberté là, toute matérielle peut avoir un goût amer. A désavouer son humanité, c’est l’être dans toute sa substance qui se retire et ne laisse derrière lui qu’une enveloppe inhabitée, aussi belle soit-elle.  Tandis que d’autres, comme des papillons se brûlant les ailes sur une ampoule, resteront brisés d’avoir cheminé un temps aux côtés de ces êtres glorieux qui ne cherchaient pourtant au départ que la réussite pour avoir une chance d’être libres. C’est peut-être ce modèle de société et ses tristes conséquences que cette photographie nous invite à reconsidérer, comme une parabole entre l’être et l’avoir, où le juste équilibre reste encore à trouver. Quelques soient les hypothèses qui se bousculent les unes après les autres pour tenter de mettre des mots sur ce que Philip-Lorca diCorcia présente dans cette photographie, ce qui reste le plus évident et le plus imparable à évoquer, est certainement le sentiment qui s’en dégage. Et ce sentiment, s’il exprime le faste et le pouvoir d’un couple, matérialisé en bien des apparences, il exprime aussi qu’en son cœur ne demeurent plus que l’indifférence et le désamour emprisonnés dans une cage de verre.

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Dans mon sac Julien PASTERNAK Dans mon sac Julien PASTERNAK

Dans mon sac - Albin Durand

Découvrez le contenu du sac du photographe sport et lifestyle Albin Durand, sur le blog dans l’œil du photographe.

Retrouvez l’interview d’Albin dans le podcast à l’adresse suivante.

Hello, je suis Albin et je fais des images dans le monde du sport principalement !

On m’appelle souvent la tortue Ninja ou Dora l’exploratrice lorsque je sors équipé pour faire des images. À priori, je suis chargé et c’est vrai !

J’ai pas mal de difficultés à simplifier mon sac dans la peur de manquer de quelque chose le moment venu. Sécurité est le maitre mot et mon dos ne me remercie pas !

J’ai parfois l’impression de partir en trek. Mon ancien voisin pensait que je partais en voyage très souvent d’ailleurs.

Cela dit, j’essaie aujourd’hui de me forcer, de me limiter et de faire des choix car bien évidement, je ne me sers peut être que de la moitié de ce que je porte au final.

Alors qu’est-ce qu’on trouve dans mon SHIMODA Action X50 (ou X70 quand faut prendre le drone) :

/// LES BOITIERS

Pour les presta clients, je me balade toujours avec 2 boitiers en cas de panne, ça alourdit mais ça me rassure et me donne plus de place à l’instant.

- NIKON D850 : le boitier tout terrain, toujours fidèle et sûr ! Un bonheur de travailler avec et une prise en main rassurante dans l’action. Il ne m’a jamais fait faux bond mais j’ai quand même changé l’obturateur au bout des 200K déclenchement, afin d’éviter l’incident en pleine action.

- NIKON Z7 : oui je suis plutôt pro Nikon, donc je reste dans cette univers (mon premier boitier numérique était le de D200 🥰). La tendance étant à l’hybride, j’ai longuement hésité à passer le cap, mais je ne regrette pas du tout. Le Z7 devient de plus en plus mon boitier principal, par sa facilité et sa justesse ainsi que sa possibilité de filmer en RAW avec un ATOMOS (après débridage en atelier). Un vrai confort d’utilisation. Le rêve ? Avoir un combo boitier D850 & hybride, car oui la prise en main reste moins agréable à mon goût que le D850.

- (OPTION) Drone DJI MAVIC AIR 2 : fraichement acquis, je cherche encore à l’explorer, mais un bel outil pour changer de point de vue et d’horizon qui en outdoor est de plus en plus nécessaire pour des clichés d’ambiance. L’escabeau 3 marches ne suffit plus !

/// LES OPTIQUES

(Les Fixes) - J’ai tendance à les privilégier, car elles m’obligent à composer différemment et à ne pas se soucier de la focal, à l’inverse des zooms qui m’obligent à rajouter une condition. De plus, je peux me caler sur f/2 voire f/1.8 avec.

- 35mm SIGMA ART 1.4 : le grand classique, lourd mais fonctionnel, il est tout le temps avec moi. J’hésite tout de même à passer sur un 35mm Nikon hybride pour le poids et la taille. Car j’utilise un bague d’adaptation pour monter mes optiques sur le Z7.

- 50mm SIGMA ART 1.4 : classique aussi, lourd également, mais parfait pour du détail / portrait à mon sens.

- (OPTION) 105mm Nikon Macro : pour la food, l’artisanat et prendre en photo les pattes de mon chat.

(Les Zooms) - une nécessité pour des prestations précises

- (OPTION) 14-24 SIGMA ART 2.8 : pour les lieux ou pour être vraiment au contact en événementiel. Je ne l’utilise pas forcement car il pèse un âne pas au meilleur de sa forme… Mais pratique, nécessaire surtout !

- (OPTION) 70-200mm SIGMA SPORT 2.8 : pas le choix en sport, c’est net, précis, efficace, un must have que je combine avec un doubleur x2 si besoin (pas mal pour le paysage également)

/// LES AUTRES MATOS

- (EN OPTION) Micros et cages Small Rig pour la vidéo couplé à un NINJA V

- (EN OPTION) Des Flashs Profoto, c’est pratique et efficace ! Ainsi qu’un flash Nikon !

/// LES ACCESSOIRES

Un peu en mode rando tout le temps.

- Une trousse de secours avec couverture de survie. Toujours dans la précaution ! On ne sait jamais, un petit bobo ou un plus gros bobo, toujours nécessaire quand il n’y pas d’habitation à proximité.

- Une lampe de poche LEDLENSER MT14 - idem, nécessaire en cas de pépin pour tenir si la nuit tombe vite, puis toujours pratique en fait. Je peux le coupler avec une frontale.

- Une veste imperméable HAGLOFS et tour de cou BUFF, les classiques pour ne pas se peler dans le froid. En période de chasse, je prends un gilet fluo ou casquette pour éviter de se prendre une balle perdue.

- Une gourde LARQ, purifiante, idem en cas de souci, je peux boire l’eau de la rivière sans trop de mal.

- Une poche d’eau Hydrapak de 2 à 3L pour être sûr de ne pas crever de soif (je bois énormément et ça me pose vite problème en randonnée - je peux me balader avec 20kg sur le dos parfois… pas très smart)

- Un « thermos » KINTO, quand il fait froid.

- Batterie portable pour téléphone

- Couteau suisse

- Carnet de note

- Mousqueton

- Des barres CLIF, les meilleures ! Ça te cale en cas de baisse de tension et c’est bon !

- Et parfois des bâtons de randos.

Bref au final, c’est du fonctionnel et c’est parfois lourd même très lourd, ce qui m’oblige pas à continuer de faire du sport pour soutenir tout ça ! La boucle est bouclée !


Retrouvez Albin Durand: www.albindurand.co

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Séries photo Julien PASTERNAK Séries photo Julien PASTERNAK

Teaser: Albin Durand

Découvrez le travail de mon invité dans le prochain Podcast en avant première sur le blog.

Mon invité cette semaine est Albin Durand, photographe sport et Lifestyle, et vous nous entendrez parler de ses références, de webdesign et social media, d’être un couteau suisse à l’heure des réseaux sociaux, et de… café.

Ci-dessous, les photos et séries dont nous parlerons en cours d’épisode:

Sortie de l’épisode ce jeudi à 9h, comme d’hab’.

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Test Matériel Julien PASTERNAK Test Matériel Julien PASTERNAK

La guerre des 23mm Fuji: F1.4 vs f2.0

Mon quotidien en photographie se résume essentiellement à deux focales différentes: 23mm APS-C (eq.35mm) et 56mm APS-C (eq.85mm). L’histoire de comment j’en suis arrivé là est assez longue et plutôt amusante (et je la raconte lors de mon passage dans le podcast de Sebastien Roignant), mais pour résumer le chemin a été tortueux et a fait la part belle à une réflexion sur mon mode de fonctionnement, pas mal de discussions avec des collègues photographes, plusieurs tentatives avec différentes focales, et un point sur ma pratique globale pour en arriver là.

Récemment, j’ai fait la connaissance d’Olivier Laban-Mattei, photographe documentaire exceptionnel, et j’ai eu l’occasion d’enchainer, par le plus grand hasard, son interview et un workshop avec lui. J’ai donc pu lui poser les questions que je me posais sur son fonctionnement, et j’ai vu le contenu de son sac (que vous pouvez également voir ici), avec un petit détail qui a son importance: je l’ai vu de près, et ça m’a fait me questionner autant que la fois où j’ai remis à plat mon choix de focales. Pour la faire courte, Olivier voyage léger, en Leica M, mais surtout il utilise des optiques f2.0 très compactes et ça ne l’empêche pas de faire un travail exceptionnel.

Au quotidien, j’utilise deux appareils Fuji X-T3, chacun avec un objectif différent: à droite, un 23mm f1.4, à gauche un 56mm f1.2. On parle d’optiques Fuji APS-C, donc dire qu’elles sont encombrantes n’est pas réellement la vérité, mais je les ai achetés il y a 5 à 6 ans et à l’époque il n’existait pas leurs variantes f2.0, plus compactes et récentes, et plus performantes. Beaucoup moins chères aussi. S’est donc posé une question très sérieuse: est-ce que ça vaudrait la peine de changer d’optiques pour leur version plus compacte, sachant que je perds au moins un stop de lumière et du bokeh, et que je gagne de l'encombrement, du poids, et de la vitesse.

Tous les mois, je fais une sortie photo avec des amis. L’un d’eux, lors de la dernière en date, avait le fameux 23mm f2.0, et nous avons donc échangé nos objectifs le temps d’un après midi, pour se faire une idée, et la réponse que j’ai trouvée n’est finalement pas si tranchée.

Sur la question de l’encombrement et du poids réduits, je suis partagé: Il ne sont en effet pas réellement sensibles appareil en main. On gagne effectivement quelques 100g, et ça peut peser pour certains, mais pour moi qui suis costaud, la différence est négligeable. Je n’ai cependant pas réellement testé le matériel rangé dans un sac, ce qui est le vrai test à ce niveau là, car je n’avais que le 23mm f2.0 sous la main, mais je ne doute pas que si j’avais eu un 50mm et l’occasion de tout ranger dans mon sac, j’aurais certainement senti une différence plus nette sur la journée, en même temps que j’aurais constaté un gain de place.

Sur la qualité d’image, je n’ai pas senti de différence notable. Je shoote peu à pleine ouverture et je ne vois donc pas forcément de nécessité à ouvrir à f1.4 fréquemment, même si certaines églises peuvent être très sombres. Le bokeh est effectivement sensiblement moins doux sur le f2.0, mais je fais plus de reportage qu’autre chose donc ça ne me dérange pas forcément.

Sur la rapidité de mise au point, je ne l’ai pas sentie. Mon f1.4 est très bon à ce niveau là, et si l’autre est supposément meilleur, c’est suffisamment proche pour ne pas avoir à m’en soucier.

La qualité de fabrication est une autre histoire. Le f1.4 coûte près du double du f2.0, et ça se sent: l’optique a l’air indestructible (et me l’a déjà prouvé plusieurs fois), c’est du tout métal, et la bague de mise au point qui se rétracte pour passer en mode manuel est plus fiable et rapide à utiliser. La bague pour régler l’ouverture est beaucoup plus souple sur le f1.4, certains trouveront que c’est un défaut (elle se dérègle facilement en frottant sur les vêtements), pas moi car j’y suis habitué.

Le verdict est loin d’être tranché au final, mais j’ai trouvé ma/mes réponses:

  • Si je ne possédais aucune de ces deux optiques, j’achèterais le f2.0 sans hésiter. Le rapport qualité prix est exceptionnel, et pour qui privilégie un kit léger et peu encombrant, c’est la lentille parfaite.

  • Si je possédais le f2.0, je ne regarderais pas le f1.4. Il est possible que le stop supplémentaire me manque parfois mais je ne pense pas que ça soit un souci réel vu les performances des boitiers actuels.

  • Si je possède le f1.4 (mon cas, donc), je regarde franchement vers le f2.0, mais je ne saute pas le pas. Le f1.4 est quasi parfait et me concernant, je ne gagnerais qu’un peu d’encombrement, mais pas assez pour me convaincre de revendre une optique de très bonne qualité pour remettre à peu de choses près le produit de la vente dans une optique qui est un bon compromis, mais reste un compromis.

Je referais bien le test avec le 56mm f1.2 vs le 50mm f2.0, où les résultats seraient certainement plus tranchés, et avec le tandem en f2.0 toute la journée dans mon sac pour voir si, justement, ça ne me ferait pas changer d’avis, , mais si on parle d’une optique isolée et de son utilisation, je garde mon 23mm f1.4.

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Dans mon sac Julien PASTERNAK Dans mon sac Julien PASTERNAK

Dans mon sac : Milena Perdriel

Retrouvez l’épisode de podcast de Milena a cette adresse.

Ou c’est plutôt sur mon bureau photo :)

En effet, mon sac photo sort rarement du studio, je trouvais plus pertinent de montrer mon quotidien tel qu’il est. J’aurais pu rajouter le Mac Book Pro pour faire complet. 

Ok, commençons par le commencement ! Je travaille avec Nikon, depuis le tout début, le D100 & F100. Aujourd’hui je suis à un D850 et je garde en forme mon D700 en second boîtier si besoin (je l’aimais beaucoup !). J’aime les boîtiers reflex, le prise en main me convient parfaitement et en studio c’est le top.  Avec le D850 c’est la première fois que j’ai une batterie supplémentaire, toujours sur moi. 

La plupart du temps j’utilise le 50mm f1.8 - il est bon, petit, léger et suffisant pour la plupart des cadrages que je fais. 

Le 24-70mm f2.8 est top aussi, même si j’ai la sensation parfois que je rate quelque chose… Je dois m’y pencher, pour être honnête.

Et le 85mm f1.8 est extraordinaire, mais un peu trop « long » pour mon studio et ma manière de travailler. Je suis souvent « collée » aux gens et en plus même si je voulais, je n’ai pas spécialement beaucoup de recul. 

Je garde longtemps mes appareils, objectifs et ordinateurs. Avec le D850 j’ai changé de zoom, j’avais le 24-85mm f2.8-4 depuis 2002, qui fatiguait vraiment beaucoup. J’ai changé de cartes - XQD obligatoires. Du coup j’ai changé de lecteurs, et de logiciel - J’étais une inconditionnelle de Aperture… feu Aperture… Bref, je travaille avec Capture One + Photoshop + Exposure. Et une Wacom M. Et des disques durs externes que je sauvegarde et que je tremble toujours avec moi. 

Mon agenda papier, Passion Planner. Et les crayons de couleurs

La poudre matifiante de Sephora. Mon baume à lèvre à la rose, bulgare :) (j’ai aussi un duo mais je l’ai pas mis dans la photo :p )

Ma trousse en or, inspiration Sue Bryce - pour mon DD et mes flyers  et cartes de visites, toujours sous la main : pour être prête à tout moment de faire mon elevator pitch, être consistante. 

A PROPOS DE MILENA PERDRIEL

Site web : https://www.milenap.com et https://www.portraitoupaysage.com

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Julien PASTERNAK Julien PASTERNAK

Teaser: Priscilla Gissot

Mon invitée cette semaine est une photographe portraitiste dont elle travail est orienté vers la photographie thérapeutique, mais elle considère qu’au fond, nous faisons tous de la photographie thérapeutique par le simple fait de rendre quelqu’un beau sur une photo.

Vous trouverez ci-dessous un extrait de son portfolio pour vous faire une idée de son travail avant d’écouter l’épisode qui sera en ligne ce jeudi. es photos dont nous parlons en cours d’épisode sont les deux premières de la série, ainsi que les avant/après.

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Livre: Photographie de rue, développer un regard créatif derrière l'objectif - Valérie Jardin

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Nous vivons dans un monde rempli de petits “trucs” pour savoir faire plein de choses. C’est l’effet pervers de la grande mode du développement personnel qui a pris son envol dans les années 2000, et du fameux “fake it till you make it”. Non pas que ça soit totalement dénué de sens, l’imitation de ce qui marche étant le pilier de toute éducation, mais la tendance générale est souvent à ne pas regarder plus loin que ces fameux petits trucs, et à s’en contenter sans chercher plus loin ce qui en ferait tout le sel de notre production et la rendrait unique.

C’est particulièrement vrai de la street photography: il existe de nombreux livres en traitant, et en tant que passionné du sujet, j’en ai déjà lu un certain nombre. Ils ont souvent en commun d’être très orientés techniques et exercices, et très peu théorie et philosophie de la street photography. Ils sont surtout souvent écrits par des gens qui sont meilleurs écrivains que photographes, et si les deux talents sont nécessaires pour écrire un livre de qualité, il reste plus important d’être un bon photographe qu’un bon écrivain pour avoir un vrai savoir à transmettre, le fond prenant, comme en photo, toujours le pas sur la forme au final.

Et puis il y a le livre dont nous traitons aujourd’hui. Si vous avez écouté l’excellent épisode du podcast avec Valérie Jardin, vous aurez noté comme moi qu’elle sait de quoi elle parle. Elle est photographe depuis près de 20 ans, et ça se sent fortement dans l’entame du livre, qui liste un ensemble de pratiques photographiques qui, dans l’absolu, touchent à toutes les formes de photographie, même si l’application pratique de ces conseils est orientée vers la street photography. Tout photographe, quelle que soit sa spécialité, pourra en retirer quelque chose de concret, ce qui en soi est déjà une bonne raison de se procurer ce livre.

Valérie nous explique ce qu’est la street photography, son contexte et son rôle, et en soi c’est déjà très intéressant. Mais là n’est pas la vraie richesse de ce livre. Dans sa dernière partie, la plus longue du livre, Valérie nous présente ses histoires en une image (ou en minisérie).

Cette partie est, dans l’absolu, relativement simple: Une image et sa réalisation expliquée en parallèle. Et pourtant, c’est là que réside le vrai trésor du livre.

Aujourd’hui, tout le monde est, comme dit en intro, capable de donner une masse de petits trucs pour faire des images de street photography correctes. Placez vous comme-ci, faites comme ça, n’ayez pas peur de parler aux gens, soyez discrets, et tous les trucs habituels que vous apprendrez plus ou moins partout. Mais voir une série d’image dont l’auteur est capable d'expliquer précisément dans quelles circonstances et selon quelles méthodes elles ont été réalisées, aide vraiment à démystifier la difficulté de la street photography. On est dans l’esprit de Valérie, ou plus exactement dans son état d’esprit: à ses cotés pendant qu’elle prend la photo, témoin de ce moment qu’elle nous explique, presque acteur de la scène parce qu’on comprend le pourquoi et le comment, et qu’on voit la rapidité, la patience ou la créativité dont il a fallu faire preuve à chaque fois.

Ce partage d’expérience permet au lecteur de réellement s’approprier les images en question, et d’adapter sa propre approche de la photographie de rue à partir d’un élément concret. Au lieu d’apprendre, on comprend, et on progresse et c’est toute la qualité de ce livre.

Evidemment, rien ne remplacera jamais la pratique, et je vous enjoins avant tout de sortir de chez vous faire des photos pour progresser, mais si vous vous posez des questions sur la bonne façon de faire de la street photography ou de la photographie documentaire de façon plus générale, ce livre est un bon point de départ, suffisamment concret et qui ne sombre pas dans la succession d’exercices, que je vous recommande de découvrir.

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Une image vaut mille mots Julien PASTERNAK Une image vaut mille mots Julien PASTERNAK

Gregory Crewdson - Untitled, Summer (Summer Rain) from the series « Beneath the Roses », 2004

 
Gregory Crewdson Untitled, Summer  - Big.jpg
 

Une pluie d’été... On peut se l’imaginer de bien des façons, parfois exotique comme la mousson s’abattant sur un paysage tropical, mais se la représenter comme Gregory Crewdson nous la présente dans Untitled, « Summer Rain » relève d’un imaginaire peu commun, qui ne laisse en rien rêveur... Et c’est là l’une des caractéristiques de l’œuvre singulière de Crewdson, c’est cette forme de discordance où une scène du quotidien, qui aurait pu être une scène heureuse après tout, se transforme en paysage insolite délibérément fabriqué pour nous rappeler à nos angoisses, nos doutes et mille autres sentiments que nous avons soigneusement appris à refouler au fil du temps. 

Gregory Crewdson est un photographe autant qu’un metteur en scène, il n’y a rien de réel dans ses images, il ne construit que des réalités fictives, et pour cela il n’hésite aucunement à s’entourer d’une équipe digne d’une production cinématographique, allant des décorateurs, aux costumières en passant par les techniciens lumière, les maquilleurs, les accessoiristes etc. La plupart des scènes d’intérieur de son œuvre sont des décors entièrement construits d’après ses story-boards. Pour les extérieurs, il parcourt des régions entières des États-Unis, parfois avec ses équipes de repérage, pour trouver le lieu idéal, celui qui sera au plus proche de ce qu’il a préalablement conçut dans son esprit. Enfin que ce soit en intérieur comme en extérieur, il n’y a pas de lumière naturelle dans ses photographies. Il ré-éclaire chaque scène et chaque détail selon sa vision. C’est un travail d’une précision absolue où le hasard n’a pas lieu d’être. C’est que Gregory Crewdson sait exactement ce qu’il veut raconter et comment. 

Avec Untitled, Summer (Summer Rain), le photographe nous plonge dans le noir, au milieu de la nuit, dans une ville désertée à ce moment particulier, et pour parfaire le tout, l’artiste décide de verser des trombes d’eau sur cette scène dont l’atmosphère semble déjà pour le moins morose. Au milieu de la rue, un homme grave en costume se tient debout de profil, il est détrempé et il regarde sa main gauche dont la paume est tournée vers le ciel, comme s’il prenait conscience de la pluie ou comme s’il cherchait à s’assurer qu’il pleut vraiment et qu’il ne rêve pas. Derrière lui sa voiture est mal garée et la portière ouverte, il a abandonné son attaché-case juste à côté sur le bitume où l’eau ruisselle. 

C’est une image fabriquée sur mesure où composition, lumière et couleurs, travaillent ensemble à faire sens et ont leurs places définies bien avant la prise de vue. Cette scène d’une pluie d’été sur une ville la nuit est définie selon la désormais classique composition par tiers. Les deux tiers de l’image à droite installent le décor en une évocation qui me semble manifeste... Celle d’une artère commerçante dans une petite ville ordinaire des États-Unis, où les lumières des vitrines ne s’éteignent jamais et illuminent continuellement la rue de leurs lueurs dorées, alors même que les portes de ces boutiques resteront closes jusqu’au lendemain... Cette succession de vitrines aux couleurs ambrées se détache par contraste de toutes les nuances de bleu profond que seul le ciel, à la nuit tombée, peut offrir. Elle nous dirige aussi par la ligne en perspective sur laquelle elle s’inscrit, vers le point d’orgue de la scène, un homme sous la pluie. Sur le tiers gauche de l’image, la chaussée inondée brille de l’éclat des réverbères qui s’y reflète, puis se perd en arrière plan dans la masse sombre de quelques arbres que l’on discerne à peine et qui semble indiquer la fin de la route ou le début d‘un voyage incertain. Au premier plan, les lignes blanches d’un passage piéton traversent l’image tout en la fermant, et forcent le regard à se concentrer sur le cœur de la scène. De la même façon, les feuillages des arbres, de part et d’autre de la rue, ferment aussi l’image dans ses angles supérieurs, tandis que le foisonnement des lignes électriques dans le ciel dessine un filet qui arrête le regard au centre de l’image, autant qu’il semble retenir les rêves ou les espoirs de l’homme. C’est à la croisée de ces plans, que la silhouette sombre de l’homme se détache, tournant le dos à sa voiture, à son porte-document, aux devantures illuminées. 

Ce que représente Gregory Crewdson est toujours chargé de sens. Comme je l’ai mentionné plus haut, ses photographies sont des réalités fictives ce qui à priori est une contradiction, il y a la réalité et il y a la fiction, ce sont deux choses distinctes. Pourtant, chez lui elles vont toujours de pair, se nourrissant l’une et l’autre. Il faut savoir que le père du photographe était psychanalyste, ceci expliquerait peut-être que l’un des cheval de bataille de Gregory Crewdson soit avant tout le psychisme, des américains en l’occurrence, et leurs désillusions sur la société de rêve qui leur était promise... Mais ces américains qu’il met en scène sont-ils seulement les victimes de ce désenchantement ou y participent-ils, en sont-ils conscients ? 

Et il y a cet homme au milieu de la rue, déconcerté par ce déversement d’eau, qui comme un déluge funeste, l’empêche de rentrer chez lui après une longue journée à travailler dans des bureaux impersonnels. Ou qui l’empêche de poursuivre sa route vers sa prochaine destination, une autre ville, un autre rendez-vous, pour vendre peut-être des contrats d’assurance bien rangés dans sa mallette ? Dépité, il abandonne sa voiture, sa mallette, et au milieu de la rue il essaye d’estimer les conséquences de cette pluie diluvienne sur le programme qu’il s’était imposé, il tente de prendre la mesure de la situation. Mais le seul constat qu’il puisse vraiment établir, c’est qu’en cet instant il n’a plus le contrôle de sa vie tel qu’il l’a toujours entendu et c’est alors qu’il est confronté à sa vulnérabilité et qu’il doit faire face à ses illusions.

Mais si l’espoir demeurait, s’il était possible de s’affranchir des illusions d’un monde dont les promesses se révélaient comme n’étant que vacuité, où une vie normalisée à poursuivre un quelconque veau d’or ne pouvait plus faire sens ? De quelle façon alors une telle prise de conscience pourrait-elle se produire ? Et c’est peut-être cet instant précis que nous présente Gregory Crewdson, ce moment où un homme n’a pas d’autre choix que celui d’interrompre sa course, arrêté brusquement par une pluie aussi dense que soudaine. C’est peut-être à ce moment que le temps s’est aussi arrêté pour notre homme. Ce moment où la pluie l’immobilise dans son voyage et l’amène à la considérer, sentir à son contact qu’il y a d’autres perspectives à envisager, autres que celles du fait social. Alors c’est peut-être par une pluie d’été, au milieu de la nuit, qu’un homme aura appris à tourner le dos aux lumières de la ville, à sa voiture, à son attaché-case, symboles de ses rêves normalisés, pour simplement pouvoir revenir à lui-même, recentré sur sa nature première, sur l’essentiel…

Gregory Crewdson : https://gagosian.com/artists/gregory-crewdson/

Gregory Crewdson film : « Brief Encounters »: http://www.gregorycrewdsonmovie.com

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Séries photo Julien PASTERNAK Séries photo Julien PASTERNAK

Teaser: Renaud Philippe

Mon invité cette semaine est photo-documentariste et est la recommandation d’invité d’Olivier Laban-Mattei. Dans cet épisode, nous aborderons notamment l’importance de réussir à faire de la photo son métier, si on veut être capable de tenir la promesse qu’on fait aux gens qu’on photographie de transmettre leur histoire.

La photo dont nous parlerons au cours de l’épisode:

Podcast_RenaudPhilippe009.jpg

En attendant l’épisode, vous pouvez vous faire une idée du travail de mon invité sur son site: http://www.renaudphilippe.com

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Julien PASTERNAK Julien PASTERNAK

Dans mon sac: Valérie Jardin

Retrouvez le contenu du sac de la photographe documentaire et de rue Valérie Jardin, sur le blog dans l’oeil du photographe.

Vous pouvez écouter l’épisode de Podcast de Valérie Jardin à cette adresse.

Depuis plusieurs années je vois le monde à 23 mm (équiv . 35mm). D’ailleurs l’appareil n’est jamais dans le sac, mais toujours sur mon épaule ou dans ma main. Se limiter à une seule longueur focale permet de concentrer toute son attention sur ce qu’il y a de plus important: le sujet. L’appareil ne doit jamais s’interposer, mais plutôt devenir une extension de la vision du photographe. Plus il est petit et silencieux, plus il m’aide à rester invisible pour immortaliser ces moments précieux de la vie quotidienne.

Dans le sac de Valérie:


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Séries photo Julien PASTERNAK Séries photo Julien PASTERNAK

Teaser: Valérie Jardin

Ce jeudi, je reçois Valérie Jardin dans le Podcast.

Street photographe accomplie et formatrice reconnue dans le domaine, nous parlerons de la transition entre photographe “pro” qui fait des photos pour les autres et photographe “amateur” qui n’en fait que pour soi, de la beauté et du moment, et de la bonne façon de considérer la street photography, coté documentaire plutôt que coté technique.

Ci-dessous un extrait de son porfolio, les photos dont nous parlerons pendant l’épisode sont les deux premières de la série.

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Dans mon sac Julien PASTERNAK Dans mon sac Julien PASTERNAK

Dans mon sac: Louis Brunet

Retrouvez le contenu du sac du photographe Louis Brunet, sur le blog dans l’oeil du photographe.

Vous pouvez retrouver l’épisode du Podcast avec Louis Brunet à l’adresse suivante.

Je n’ai pas un mais plusieurs sacs, ci-dessous mes kits en fonction des situations:

1. Mariage

2 x 5DMk3

24-70 f/2.8

70-200 f/2.8

14mm f/2.8

24-105 f/2.8 (en cas de casse)

4 x flash Yongnuo YN560 MkIV

2 émetteurs Yongnuo YN560-TX

Trépieds Manfrotto (3m80), et gorilla-clamps

MacBook air

Harnais Holdfast

Sac Lowepro

LES INDISPENSABLES : MagMod (modificateurs de lumière flash) - Boites pélicans pour cartes mémoires

2. Reportage Entreprise

2 x 5DMk3

24-70 f/2.8

70-200 f/2.8

2 x flash Yongnuo YN560 MkIV

1 émetteurs Yongnuo YN560-TX

Harnais Holdfast

Sac Thule

LES INDISPENSABLES : MagMod (modificateurs de lumière flash) - Boites pélicans pour cartes mémoires

3. Architecture

1 x 5DMk3

14mm f/2.824mm TS

LES INDISPENSABLES : Boites pélicans pour cartes mémoires

4. Portrait

1 x 5DMk3

70-200 f/2.8

1 flash Yongnuo YN560 MkIV

1 émetteurs Yongnuo YN560-TX

Boite a lumière pour flash cobra

MacBook air

LES INDISPENSABLES : MagMod (modificateurs de lumière flash) - Boites pélicans pour cartes mémoires

Voila, je pense que ça décrit bien mes activités. Soit je pars légér en reportage, soit beaucoup plus lourd en mariage.

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Teaser: Louis Brunet

Cette semaine, je reçois Louis Brunet dans le podcast et nous aborderons notamment le fait de trouver un second souffle dans sa pratique photographique, au moment où ça devient plus un boulot qu’autre chose.

En attendant, vous pouvez découvrir le portfolio de Louis ci-dessous, les photos dont nous parlerons en cours d’épisode sont les deux premières de la galerie.

Rendez-vous ce jeudi pour la sortie de l’épisode.

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Une image vaut mille mots Julien PASTERNAK Une image vaut mille mots Julien PASTERNAK

Erwin Olaf : Grief, Barbara - 2007

Il était une fois, la fin... Ce sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit devant « Barbara », cette photographie extraite de la série « Grief », (deuil en français) réalisée en 2007 par Erwin Olaf. A l‘exception de Troy, seul personnage masculin de la série, chacune des images de « Grief », a pour titre un prénom féminin. Comme au cinéma ce prénom n’est bien entendu pas celui d’une actrice, mais celui du personnage qu’elle incarne. C’est ainsi que dans la mise en scène d’Erwin Olaf, une mannequin devient Barbara, une femme, seule, dans une chambre qui pourrait être celle d’un hôtel de luxe, ou d’une riche résidence de fonction.

Erwin Olaf est un photographe de la mise en scène, son travail est celui d’un narrateur qui questionne la nature humaine autant que la société, il s’attache à déchiffrer les émotions tout en les contextualisant dans des décors façonnés comme des manifestes. Et c’est bien à cela que l’on identifie immédiatement ses photographies, que ce soit dans le soin apporté au cadre autant qu’à la mise en scène, tout y est particulièrement étudié, soigné et réalisé avec une précision d’orfèvre. Ses décors, comme ses images, sembleront aseptisés ou froids aux yeux de certains, tandis que d’autres les verront feutrés, quoi qu’il en soit il y a toujours une forme d’élégance dans ses constructions. C’est que ce photographe là maîtrise parfaitement l’art subtil de la nuance. Il y a rarement plus de deux couleurs dans les photographies d’Erwin Olaf, et le plus souvent ses décors sont constitués de l’association raffinée de teintes sourdes et douces qui seront ponctuellement relevées d’une couleur plus franche et généralement issue de la même gamme chromatique.

Et puis il y a la lumière d’Erwin Olaf, comme une signature, une lumière qu’il met en scène pour orchestrer dans les moindres détails ses images et son propos. Cette lumière s’apparente aux éclairages de cinéma, façonnés pour imiter l’atmosphère d’un lieu précis à un instant particulier et nous faire croire en la réalité de ce qui nous est présenté. Elle a aussi quelque chose des lumières d’ateliers d’artistes dont les grandes verrières étaient orientées vers le nord, présentant le double avantage d’avoir une luminosité constante tout en limitant l’entrée du soleil et ses ombres dures. Avec Erwin Olaf nous sommes en présence de lumières réfléchies, conçues comme si elles venaient d’une fenêtre le jour, ou de néons et autres luminaires lorsque la scène se situe la nuit et dans des lieux clos. C’est une lumière douce, aux ombres discrètes et diffuses, une lumière qui modèle et enveloppe, qui caresse ce qu’elle éclaire, une lumière qui évoque l’intime. Elle en deviendrait presque un personnage incontournable de chacune des images du photographe tant elle semble avoir son propre caractère, profondément révélateur et souvent délicat même sur des sujets sensibles, presque comme si elle personnifiait Erwin Olaf lui-même au coeur de ses mises en scènes.

C’est dans cette lumière que se révèle Barbara, entre deux fenêtres... On la découvre dans une vue presque frontale mais pas tout à fait. Une légère perspective horizontale dont le point de fuite à droite ouvre l’espace en son côté opposé et emmène le regard à gauche, vers Barbara, assise, donnant le dos à une coiffeuse et son miroir à trois panneaux. Le claustra aux lignes géométriques à droite de l’image suggère l’idée d’une limite, comme si nous étions au seuil d’une porte entrouverte dont nous ne devrions pas franchir plus encore le pas. La photographie repose sur une composition par tiers, les deux fenêtres et le mur devant lequel se trouve la coiffeuse, tiers auquel plusieurs éléments du décor allant aussi par trois font écho. Les trois montants du claustra, les trois panneaux du miroir, les trois vases... Dans tout le travail d’Erwin Olaf, le décor sert l’image, et c’est ainsi que chaque élément a été placé exactement là où il doit être, autant qu’il a été précisément choisi pour son style, ses teintes et ses matières. De fait c’est ici l’idée d’un lieu et d’un moment que nous montre Erwin Olaf, reprenant les codes d’un groupe social en un instant singulier de son histoire, à l’origine de son inspiration dans la création de « Grief ». Pour autant il veille à ne pas laisser de place à une quelconque personnalisation du lieu, lui ôtant les signes distinctifs d’un habitat privé, autant qu’il y gomme tout élément qui permettrait de dater précisément la scène, il ne reste que le luxueux des meubles design qui laissent penser que nous nous situons vers le milieu du XXème siècle.

Barbara, Caroline, Margaret, Victoria, Grace, sont les noms de chacune des photographies de la série et des femmes qui y sont représentées. Erwin Olaf a choisi ces prénoms exactement car ce sont des prénoms de femmes issues de la grande bourgeoisie américaine des années 60. En effet, c’est suite à la lecture d’un livre de photographies sur les Kennedy, des femmes influentes de leur entourage et plus particulièrement sur ce qu’a traversé Jackie suite à l’assassinat de John, qu’Erwin Olaf a conçu les images de la série. « Grief » est un questionnement sur le deuil et tous les sentiments qui viennent avec lui, et ces photographies interrogent l’idée d’une forme de beauté qui pourrait en émaner... Toute surprenante qu’elle puisse paraître la question d’un esthétisme du deuil est pertinente, car après tout ne dit-on pas que c’est dans l’adversité ou la douleur que peuvent se révéler la grandeur et la dignité, la mesure et la pudeur de l’âme, prenant alors les traits d’une élégance de l’esprit, d’une élégance sociale...

Barbara à sa façon, incarne tout cela. Elle est face à nos regards alors que le sien est baissé, comme perdu dans le geste suspendu d’enfiler un bas. Elle est figée dans sa féminité, dans son rituel, ce moment intime où elle doit se préparer, se mettre en beauté, et revêtir l’habit de la même façon qu’on revêt l’étiquette et que l’on met en scène l’image à donner de soi. Le temps s’est arrêté et elle est arrêtée dans son mouvement, comme figée par une pensée qui aurait pris possession de son esprit, une émotion plus forte que l’habitude, la volonté et la bienséance réunies. Ses épaules fléchissent, son corps plie, donnant à voir sa nuque, vulnérable, dans le miroir auquel elle ne fait plus face. De toute façon elle est déjà coiffée et maquillée, le miroir ne lui est donc plus d’aucune utilité en cet instant. L’usage aurait voulu qu’elle ait les genoux joints, mais après tout, elle est encore dans une chambre au moment de s’habiller, d’enfiler le bas qui ne couvre pas encore une de ses jambes. Et puis il y a son autre jambe qui elle est couverte et c’est, selon les convenances, ce qui est attendu, mais sa cheville se tord, son pied est en dedans, ses orteils crispés, brisant la grâce et l’harmonie de ses membres autant que le maintien exigé par le protocole. Pourtant c’est à la vue de cet infime détail que sa douleur et son désarroi se dévoilent, tout aussi timidement que dans son dos qui se courbe, son visage incliné, et son regard dont on se dit que s’il n’est pas perdu il est alors resté tourné vers l’intérieur...

Et il n’est rien dans cette image qui ne respire la beauté. Que ce soit celle de cette chambre aux teintes fondantes allant du moka au lin en passant par le tilleul et qui viennent adoucir l’atmosphère grave de la scène. Ou encore la finesse des voilages légers devant les fenêtres, laissant filtrer la lumière tout en préservant l’intimité d’une femme en deuil. Et puis celle, précieuse, des vêtements de soie aux doux reflets de beige doré et de rose poudré, posés comme un dernier réconfort sur les épaules fragiles de la veuve. Enfin il y a la beauté de Barbara avec sa chevelure attachée en un élégant chignon, ses yeux soulignés de noir, sa bouche peinte, et ses mains gracieuses jusqu’au bout des ongles. C’est dans cet instant qui est un entre-deux, celui où elle s’abandonne à la pleine conscience de ce qu’elle traverse, que Barbara incarne dans sa retenue un peu plus que la beauté, elle incarne l’élégance, qui elle demeure quand la beauté et le chagrin ne sont finalement que passagers.

Erwin Olaf : https://www.erwinolaf.com/art 


Erwin Olaf : « Grief »
 https://www.erwinolaf.com/art/Grief_2007

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Dans mon sac Julien PASTERNAK Dans mon sac Julien PASTERNAK

Dans mon sac: Anaïs Novembre

Je fais de l'extérieur et du studio, et j'adapte mon sac en fonction. J'essaye d'être minimaliste, mais prévoyante. Quand je randonne ou voyage, j'emporte une version plus compacte, mais tout aussi complète.

J'utilise le R5 depuis peu, et le 5D MIV est mon boîtier de secours. 

Mon optique fétiche, c'est le 100mm macro. Je l'ai depuis 9 ans, et il ne m'a jamais déçue ! Ses flous sont remarquables, son piqué également. Il me permet d'être loin des modèles, et proche des éléments naturels. Le fait de donner de l'espace aux modèles change leur attitude, et crée une atmosphère intimiste. Il est également parfait pour la beauté en studio. 

Le 35mm est mon deuxième amour, j'apprécie sa légère tendance à la déformation de près, et il très précis ; c'est un bon complément au premier, en particulier en extérieur. 

Le 70-200 tout juste aquis permet de couvrir les limites des deux autres, en plus d'être une qualité (un peu trop?) folle. 

Je ne sépare jamais de ma gourde, ni de mon Letherman, ils me servent dans toutes les conditions. Je pourrais presque oublier une optique, mais pas l'un d'eux.  J'ai également toujours un petit matériel de pharmacie, spécialement pour l'extérieur. 

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Teaser: Anaïs Novembre

Mon invitée cette semaine est Anaïs Novembre, photographe de studio mode et beauté recommandée par Jean-François Verganti lors de son épisode.

Vous pourrez découvrir son portfolio ci-dessous avant la diffusion du podcast jeudi prochain, les photos dont on parle pendant l’épisode sont les deux premières de la série.

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Dans mon sac: Olivier Laban-Mattei

Découvrez le contenu du sac du photo-documentariste et photo-journaliste Olivier Laban-Mattei, sur le blog dans l’oeil du photographe.

Olivier Laban-Mattei est mon invité dans cet épisode du Podcast que je vous invite à écouter ou ré-écouter en parallèle à cet article.

Par principe, je pars léger. Pour trois raisons principales.

La première est le poids que représente l’équipement, poids qui peut vite devenir un handicap sur le terrain. Difficulté de se mouvoir, mal de dos, etc…

La deuxième raison est la discrétion. Travailler avec de petits boîtiers permet de s'effacer plus facilement et de saisir au mieux les scènes telles qu'elles se dérouleraient sans notre présence. En passant du temps sur chaque scène, avec du matériel léger, en se faisant « oublier », on s'assure de retranscrire au plus juste.

La troisième raison enfin de travailler léger est de ne pas avoir à hésiter entre les focales, entre les boîtiers, en fonction de leurs spécificités propres. Plus on a de matériel, plus on perd de temps à se demander ce qu'on va utiliser dans telle ou telle situation, au risque de laisser filer notre sujet. Aux zooms, je préfère donc les focales fixes (un 35mm, un 50mm, un 90mm). Mes jambes font le reste pour me positionner au mieux dans l’espace.

J’ai donc opté pour des boitiers Leica numériques, robustes et simples d’utilisation. Ils coûtent chers à l'achat mais restent efficaces sur la durée. Les miens ont déjà plusieurs années de vol, un paquet d'histoires et de cicatrices à leur actif, mais ils fonctionnent encore très bien. Avec ces outils, on reste dans les basiques de la photographie et cela suffit amplement. Je ne fais que moyennement confiance aux appareils bourrés d'électronique, surtout quand les conditions climatiques deviennent très difficiles ou que les boîtiers sont mis à rude épreuve (chocs, etc).

La mise au point manuelle du Leica M m'assure aussi de pouvoir déclencher dans n'importe quelle situation. J'ai malgré tout un Leica Q (avec un 28mm fixe) quand l'autofocus est nécessaire, pour capter notamment les actions rapides avec une faible profondeur de champ. Le reste du temps, à chaque fois que cela est possible, rien de tel que de travailler en manuel et en hyperfocale pour s'émanciper totalement de la technique et se concentrer sur le cadre et ce qu'on y met dedans.


Retrouvez le travail d’Olivier Laban-Mattei sur son site: https://labanmattei.photoshelter.com/

Instagram

Vous pourrez également retrouver son épisode du Podcast à cette adresse.

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Teaser: Olivier Laban-Mattei

Venez découvrir le travail d'Olivier Laban-Mattei, invité du prochain podcast, et faites connaissance avec ses images et notamment celle dont nous parlerons au cours de l’épisode.

Cette semaine, mon invité est Olivier Laban-Mattei, photo journaliste et photo documentariste (vous entendrez en cours d’épisode que le terme exact fait débat entre nous 😉) depuis plus de 20 ans, qui a passé 10 ans à couvrir le monde pour l’AFP, dont la guerre en Irak, l’insurrection en Iran, et les tremblements de terre à Haiti. Il a reçu 3 World Press Awards au cours de sa carrière, et est aujourd’hui photographe indépendant et se consacre à des projets au long cours, que vous pourrez découvrir rapidement ci-dessous et beaucoup plus en détails sur son site.

La photo que nous analyserons plus en détails au cours de l’épisode de ce jeudi sera la première de la série, appelée 01_Neige_Noire.

Rendez-vous jeudi 9h pour la mise en ligne de l’épisode, et samedi pour faire un tour dans son sac.

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